dimanche 16 février 2014

C'était il y a 50 ans, la prise d'élan du rock anglais !

De quand dater les débuts de la British Invasion dans le rock ? Les Beatles enregistrent dès 1962 le single Love me do et leur année d'explosion c'est déjà 1963 Ils alignent alors plusieurs hits et deux premiers albums Ils sont d'ores et déjà lancés Avec un an de décalage, les Rolling stones enregistrent leurs premiers 45 tours en 1963, mais leur explosion date de 1964
J'ai choisi l'année 1964 car c'est l'année où le format british prend ses véritables contours, et d'ailleurs parmi les plus grands groupes de rock anglais des sixties peu sont en activité ou en tout cas à l'affiche en 1964
Je commence par un titre époustouflant, la reprise du titre de Buddy Holly "Not fade away", titre qui s'inspire de Bo Diddley, et qui est repris sur un mode incisif particulier par les Stones La chanson est brève, mais marquante dans la carrière des Stones Les deux premiers 45 tours étaient encore de l'ordre du rodage un peu maladroit "Come on" et "I wanna be your man" Là, c'est une pépite, un chef-d'oeuvre d'orfèvrerie bientôt suivi par un album étonnant, et puis un autre

Il faut apprécier l'enchaînement des instruments au début jusqu'à l'arrivée de la voix C'est du grand art, puis ça se poursuit dans une relation extraordinaire entre la voix et soit l'harmonie qui la suit, plus solo de guitare dans une des structures d'appel, mais aussi la relation entre la voix et l'orchestre qui la soutient et lui réserve un espace Hélas, c'est court et ça se termine en "fade up", évanouissement par baisse du volume


Chanson vive, charmeuse et pré-psychédélique, quoiqu'un peu plus amatrice que les Stones dans l'orchestration


En quelque sorte, 1964 a vu les Rolling stones et les Kinks descendre sur Terre, mais, malheureusement pour les Kinks, même si leur succès s'est maintenu jusqu'en 1967, il y a un divorce entre ceux qui les estiment l'un des plus grands groupes de l'histoire du rock et le public, car ce dernier tend à ne pratiquement conserver en mémoire que sa courte première période rock avec les titres rentre-dedans "You really got me", "All day and all of the night", "I need you" Ils sont ramenés à un jalon dans l'histoire de la rage et du gros son, alors qu'ils sont bien plus que cela Les Kinks amènent aussi un chant décontracté, décomplexé, négligé Ils jettent les bases aussi d'un rock désaméricanisé ayant un rythme rock-blues, mais quelque peu dégagé de l'allure des modèles américains Ils amènent aussi un art de la composition, des mélodies anglaises complètement saisissantes Il y a maintenant cinquante ans sortait leur premier 45 tours une reprise de "Long, tall Sally" de évidemment Little Richard, cela fut suivi d'un titre "You still want me" qui n'a pas rencontré le succès et qui mit les Kinks dans une situation délicate Allaient-ils continuer à produire ? Y avait-il pourtant des raisons de s'alarmer ?


Le groupe Them est quelque peu comparable Le très jeune Van Morrisson nous offre du rock particulièrement décapant Il revisite Baby please don't go du bluesman Big Joe Williams et il nous offre sa propre composition machine à cartonner avec le célèbre Gloria que Laurent Voulzy n'a pas manqué d'inclure dans son "Rockollection", ce qui maintient le souvenir de ce hit criant auprès du public français Van Morrisson passera à une oeuvre en solo plus posée qui saura se maintenir d'une très grande qualité au fil des albums, sorte de garantie de qualité que double sa voix magique Gloria serait une composition plus précoce de 63 et son succès date de 1965, mais le titre est sorti en 1964 en face B de Baby please don't go


Autre voix exceptionnelle du rock britannique à l'époque et dans un style blues et rock un tant soit peu comparable au groupe irlandais, Eric Burdon du groupe The Animals, groupe aussi d'Alan Price à l'orgue, lequel fondera Alan Price Set ensuite, et de Chas Chandler Ils ont eu plusieurs hits, mais c'est la reprise d'un vieux traditionnel de blues américain qu'on ne connaît plus aujourd'hui que par eux, malgré des reprises qui avant n'étaient pourtant pas non plus passées inaperçues (Bob Dylan, etc), qui les a mis sur la troisième marche de la notoriété anglaise en 64 derrière les Beatles et les Stones, devant les Kinks, les Them ou les Yardbirds


Le passage de trois "guitar heroes" assure rétrospectivement aux Yardbirds une place de choix aux côtés des Stones et des Beatles dans une histoire officielle du rock qui insistent beaucoup sur le faste, la virtuosité d'exécution et l'évolution vers le gros son Toutefois, ce n'est qu'en 1965 avec l'arrivée de Jeff Beck que les Yardbirds prendront leur pleine dimension La première période avec Eric Clapton est quelque peu mitigée, mais n'empêche pas quelques frappes remarquables On peut noter leurs débuts sur 45 tours avec la reprise de "I wish you would" de Billy Boy Arnold qui nous rapproche du si influent Bo Diddley sur le son des formations sixties anglaises


Des groupes exceptionnels ne sont pas encore présents Les Small Faces déferleront en 1965, même chose pour les Who, mais en 1964 ces derniers sous le nom de High Numbers existent déjà quelque peu et s'essaient au 45 tours avec deux reprises déguisées, leur producteur se faisant passer pour auteur en plagiant gaiement un titre Motown pour l'esprit Mod et un blues de Slim Harpo "Got live if you want it" figurant au répertoire des Kinks avec un chant particulièrement désinvolte


L'intérêt de ces groupes anglais pour le blues et le rock noir américain a bien sûr une incidence sur les artistes repris qui jouissent parfois d'un revival
Jimmy Reed et Slim Harpo sont considérés comme les représentants d'un blues dit "marécageux" Plusieurs titres de ces deux bluesmen furent repris par les formations sixties, et Jimmy Reed donna encore de très bons albums au moins jusqu'en 1967 (The New Jimmy Reed Album / Soulin')
En 1964, même si cela n'apparaît plus dans la même proportion dans la discographie officielle, les Stones enregistraient les titres de Jimmy Reed : Ain't that loving you baby, Honest I do (présent sur le premier album des Stones), Bright Lights Big City Le titre Baby what you want me to do est pour sa part repris par Little Richard et celui I ain't got you est un titre percutant des Yardbirds Hush-Hush, Big Boss man et Shame, shame, shame sont également des chansons connues, les deux dernières étant une source d'inspiration pour les titre Little by Little et Now I've got a witness du premier album des Rolling stones, avec une médiation la reprise d'un titre parent Can I get a witness de Marvin Gaye où la voix de Jagger est impressionnante ! Voilà, profitez de cette coloration blues que vous n'aurez pas souvent mise en vedette sur des radios rock L'importante influence de Jimmy Reed sur le premier album des stones, c'est quelque chose : sur douze titres, une reprise, deux imitations, une reprise d'un titre dérivé de Marvin Gaye et une reprise du comparse Slim Harpo I'm a king bee, puis une majesté guitaristique qui a compté dans la magie des stones en 64-65, bien que pas forcément sur les titres les plus connus Little by little est éblouissant, il ne venait pas de nulle part, une chanson de Jimmy Reed avec une carrosserie refaite façon Stones)


Ce dont je viens de parler est un point majeur de l'histoire du rock : l'importance des compositions de Reed, mais aussi l'importance guitaristique du jeu de Jimmy Reed pour les stones en 64 et 65, la fascinante modernisation stonienne de ce style avec l'accomplissement orchestral et un Jagger qui chantait alors de manière phénoménale, la coloration blues du rock anglais en 64 et 65, les passerelles qui montrent comment de nouvelles techniques accrocheuses se développent, mais aussi combien parallèlement au développement du rock and roll, du rhythm'n'blues, les bluesmen eux-mêmes étaient des cogneurs musicaux

Signalons à l'attention par ailleurs deux autres titres d'époque à rapprocher pour le rythme de notre série autour de Jimmy Reed, Marvin Gaye et les Stones


En 64, une idole des Stones quitte la prison et revient un court instant sur le devant de la scène, sans doute dans la mesure où certaines de ces brillantes compositions venaient de passer une attente de trois ans


Les reprises de Chuck Berry sont légion, même si elles ne tendent pas à concurrencer les originaux sous forme de 45 tours, la reprise de "Memphis, Tennessee" par Johnny Rivers se fait remarquer à l'époque, ce qui ne nous dispensera pas de la splendeur de l'original


En 1963, les Beach Boys ont connu l'un de leurs plus grands succès, et leur premier véritable succès d'ailleurs, avec une métamorphose de rien moins que Sweet little sixteen


Les Beatles s'essaient aussi aux reprises, notamment de Chuck Berry, mais le combat est par trop inégal face au savoir-faire stonien


On lorgne ainsi du côté du bon vieux répertoire de Chuck Berry et si le premier 45 tours des Stones est un échec avec une reprise de "Come on" qui sans être mauvaise ne délivre pas tout le potentiel du groupe, la suite sera sidérale

Reprise pas à l'aise où l'orchestre ne vibre pas à l'unisson malgré un caractère assuré
Sonnant différemment, la version originale de 1961, charmeuse, avec la présence exceptionnelle de la femme de Chuck Berry, je crois, qui assure quelques vocaux

La classe éblouissante maintenant de ces sacrés stones reprenant Chcuk Berry


La fascination de Keith Richards est telle que les Stones reprennent trois chansons parmi les quelques reprises du répertoire de Chuck Berry



Le virus est tel que Keith Richards semble avoir mis un point d'honneur à faire jouer un ou deux titres de Chuck Berry dans les tournées des Rolling stones, jusqu'aux années 70, avec en majesté les versions des reprises Carol et Little queenie sur le mythique album live Get yer ya-ya's out, rendu de la tournée américaine de 69 Cela continuait sur les tournées européenne de 70, anglaise de 71, américaine de 72, océanienne et européenne de 73


Le répertoire non officiel des Rolling stones comportent d'autres titres de Chuck Berry pour la période 63-65, sans parler d'autres reprises en live, ou bien par Keith Richards séparément des Stones, pour ne même pas parler de l'organisation par celui-ci du concert des 60 ans de Chuck Berry en 1986
Les Rolling stones ont d'autres idoles, notamment Bo Diddley, qui est fortement représenté dans le répertoire non officiel des stones en 63-64, moins sur la discographie officielle, malgré la présence de la reprise de Mona sur leur premier album, leur reprise ultérieure de Mannish boy avec et sans Muddy Waters, malgré la présence de Crackin' up sur l'album Love you live de 77, malgré l'imitation électronique Please go home de 67, et malgré ce lancement fulgurant avec Not fade away dont j'ai parlé plus haut Muddy Waters et Willie Dixon font eux aussi partie des idoles stoniennes "I just want to make love to you" en version boostée est repris sur le premier album de 64 et "I can't be satisfied" en 65 Howlin' Wolf demeure quelque peu absent de la discographie officielle
Mais d'autres groupes anglais participent à ce regain d'intérêt pour les bluesmen d'une génération antérieure, et l'un des deux Sonny Boy Williamson (problème d'homonymie) va jouer en live tour à tour avec les Animals et les Yardbirds, précisément et respectivement en 63 et 64, et ce sera sans doute le meilleur de ce que donneront les Yardbirds avec Clapton

Un peu de lui en solo


Mais pour leur second 45 tours, les Yardbirds se tournent du côté de l'homonyme


John Lee est souvent numéroté I, c'est son vrai nom, l'autre s'appelle Miller et est numéroté II

L'année 64, vue du Royaume-Uni, est ainsi une année de confirmation pour les Beatles et une année de consécration pour les Stones, les Kinks, les Yardbirds, les Animals, et quelque peu de tremplin pour les Them ou les Who

Les Beatles et les Kinks se distinguent dans la mesure où ils composent déjà l'essentiel de leur répertoire

très belle plage essentiellement due à Mc Cartney
Une autre du même qui avait déjà donné un All my loving en 63
petite perle de Lennon entre A Hard day's night et Help
Autre variation entre A Hard day's night et Help de Lennon
Composition ambitieuse de Mc Cartney
Deux de leurs grands succès de 64 composés par Mc Cartney, le premier chanté par Lennon
Annonciateur d'autres succès à venir de Mc Cartney
Petite perle rock rentrée de Mc Cartney

Nous avons déjà cité A hard day's night

Face aux Beatles, le génie extrême du compositeur Ray Davies n'entre pas d'emblée en concurrence sur le même registre mélodique que les Beatles et que notamment Mc Cartney, puisque le groupe établit d'abord trois titres purement rock qui jettent les bases d'un son anglais nouveau, quelque peu coupé des racines, avec riff tranchant de guitare au son saturé et interruption de la suite couplets-refrain par un solo débridé


Mais les Kinks proposent déjà la contrepartie mélodique que l'histoire officielle oublie au profit du gros rock, alors qu'elle consacre ce groupe dans nombre de coeurs, déjà ce joyau "Stop your sobbing" ou bien "I've got that feeling"!


Groupe spécialisé dans les reprises, les Animals ont tout de même eu un certain succès avec une de leurs entraînantes compositions Je ne résiste pas au lien live suivant qui témoigne aussi d'une certaine histoire de la libération du corps et du contrôle de l'expression corporelle tout à la fois dans les médias


Le groupe anglais The Animals éclate fin 65 début 66, mais Eric Burdon reformera un groupe américain à ce nom qui laissera quatre bons albums

Maintenant, qu'est-ce que les gens écoutaient d'autre en 1964 ?
Je vais me concentrer sur le cas du Royaume-Uni et en tout cas de la musique d'expression anglaise, même si on peut évoquer le succès en France de Charles Aznavour et de Jacques Brel à cette époque, avec Amsterdam par exemple, c'est l'année de l'album Olympia 64



Je reviens à l'Angleterre et puisque nous en sommes à une musique au format pop, donnons un échantillon de la musique pop de l'année 1964 qui concurrence la "violence" rock sur les ondes, encore qu'il s'immisce du rythme rock dans ce qui suit Les titres restent appréciables en soi, car tout est charmant dans la production musicale sixties, mais l'idée est de donner la toile de fond de cette époque sur laquelle se détache le bouleversement rock anglais, sachant que l'Angleterre avait elle aussi un courant de chansons rétro dans les sixties

Il ne faut pas perdre de vue que les grands noms du rock and roll sont peu nombreux à avoir passer le cap de 1960 Il existe une certaine période de transition de 1960 à 1963 où certes le rock continue de s'affirmer, mais doit prendre un nouveau souffle, tandis que prédominent pas mal de productions pop, de chanteuses ou groupes de filles tirant plutôt vers la pop et les slows, prédominent aussi les instrumentaux On pense en 64 à Dusty Springfiled (fort impressionnante comme interprète), Sandie Shaw, Cilla Black, Petula Clark ou Dionne Warwick L'ère Spector se poursuit avec des groupes de filles, ou parfois d'hommes The Righteous Brothers La Motown est en train de s'imposer avec Marvelettes, Supremes, Mary Wells, Martha & the Vandellas et aussi Four Tops, Miracles, Marvin Gaye, Temptations, sans oublier quelques autres hits "Money", "Every little bit hurts", "Do you love me" Et s'il y a la Motown, il y a aussi la Stax La soul a déjà pas mal bourgeonné Les lives de Sam Cooke s'imposent Curtis Mayfield anime le groupe The Impressions en parallèle En Angleterre, Joe Meek est un équivalent particulier à Phil Spector, en nettement plus obscur, mais aussi en nettement original au plan technique, qui expérimente avec des chanteuses ou chanteurs Roy Orbison connaît alors de beaux succès Quant aux Beatles, s'ils devancent d'un an ou deux les autres groupes majeurs de l'histoire du rock sixties anglais, ils font partie d'un premier courant rock anglais le merseybeat dont ils sont paradoxalement la seule réalisation exceptionnelle C'est ainsi l'époque de Gerry and the Pacemakers, des Searchers Apparitions précoces, The Hollies et Manfred Mann ne sont pas demeurés des inconnus Le groupe Dave Clark Five connaît lui aussi la consécration, mais au-delà de Glad all over rien d'impressionnant toutefois, même remarque avec le Hippy Hippy Shake des Swinging Blue Jeans Les Beatles offriront quelques compositions à de tels groupes, comme les stones d'ailleurs offrent aussi plusieurs de leurs tout premiers essais à d'autres artistes C'est une époque aussi marquée par Frankie Valli and the Four seasons C'est l'époque du Surfin' Bird des Trashmen, en réalité un plagiat pas trop bien avoué, mais le titre figure sur un album instrumental de bonne facture Un titre GTO fleurit aussi à ce moment-là avec son cachet kitsch qui revivra fin des années 70 Un rock âpre parmi mille autres influences déterminantes du rock anglais vibre bien en Ampérique, avec la Louie Louie mania, et puis c'est l'époque où en fait de gros répondant aux Beatles, les Etats-Unis connaissent une période de son clair de guitare et plus précisément de surf music avec les Beach Boys, principal rival américain des Beatles pour l'orgueil d'une nation, les Stones n'étant pas sur le même plan, surf music où s'illustrent Jan and Dean qui ne sont pas des sous Beach Boys Il y aurait à puiser encore dans la richesse de l'Amérique, car ces richesses sont sous-représentées (folk, rhythm'n'blues, country, rockabilly, rock plus diffus, etc) sur les ondes, bien évidemment, mais là la toile de fond est donnée sur laquelle a proliféré l'impact social des groupes de la British Invasion J'ai ajouté The Ronettes et The Chrystals pour souligner l'influence de Spector à l'époque, ainsi que le classique des Shirelles

Même Ray Davie semble s'être inspiré de "Long live love" avec son "Come dancing" de 83, époque où les Kinks ne son plus l'immense groupe qu'ils ont été, mais témoignent d'une sorte de bonne santé ultime

Gene Pitney est dans la pop, mais il est proche des stones au début de l'année 64

Conflit de génération sensible dans ce tournant qu'est l'année 1964, année phare de la British Invasion
(les deux chansons des Rivingtons sont la source de Surfin' Bird)
The Fabulous Wailers, immense groupe rock du début des années soixante, reprise de Louie Louie qui a amorcé l'engouement pour cette chanson, l'engouement sera consacré par la reprise d'un groupe pourtant peu compétent The Kingsmen qui eut la chance dans sa maladresse de trouver une formule
Version originale par le compositeur
Autre titre marquant de Richard Berry
Les Rolling stones réussirent le tour de transformer Louie Louie en un titre qui sonnait différemment et qui fut le troisième numéro 1 anglais des stones pour la seule année 1965 Summer Nights avec Travolta et Newton-John présentera une autre forme de travestissement du titre Louie Louie, cette fois dans une gentille comédie musicale
Encore une fois les Beatles souffrent de la comparaison
Les Drifters, mais les membres changeaient sans arrêt, sont connus aussi pour Save the last dance for me, Sweet for my sweet (connu en français "Biche oh ma biche"), et d'autres titres encore

Passons à une série Motown à laquelle j'ai annexé Don Covay

Mick Jagger voulait sans doute récupérer quelque chose de la voix de Don Covay, et sur ce titre elle est vertigineuse
La même chanson avec la célèbre voix fragile de Diana Ross

Beatles comme Rolling stones s'inspiraient de la musique Motown, et la pop sucrée des filles n'était pas étrangère non plus à leurs goûts La production Motown offrait aussi d'excellents appuis pour développer une mélodie revisitée dans le cadre du rock ensuite, la création rock gagnant beaucoup à sortir d'elle-même Illustrations! Toutefois, je n'ai jamais vu effectué par personne les deux rapprochements suivants



Quelques groupes anglais déjà en place qui eurent un devenir


Les Hollies sont un des plus célèbres groupes anglais sixties, il y a du bon, mais je ne les mets pas parmi les plus grands Graham Nash fera partie ensuite en Amérique de Crosby, Stills, Nash and Young

On se plaît bien avec l'entraînant Glad All over, mais si le Dave Clark Five fait partie des groupes ayant eu un bon succès commercial sixties, jugez de leur faiblesse par les autres titres au moins

Passons donc à la production merseybeat qui est assez mitigée, mais qui est le début du bourgeonnement anglais avec au moins les Beatles

(plus laborieux encore que les Beatles dans le style)
(celle-là, tout le monde connaît quand même)
Celle-là je la confonds un peu parfois avec cette suivante
Un petit joyau par une moitié du groupe The Merseybeats qui se réunira d'ailleurs à nouveau pour la rejouer dans une autre version, Bowie a eu le coup de coeur pour ce titre qu'il inclut dans son album de reprises Pin ups en 1973

Début plus dans la lignée d'une British Blues, The Artwoods, groupe qui aura un relatif succès tout en restant obscur vers 65, le groupe comprend le frère aîné de Ron Wood et Jon Lord, futur Deep Purple


Mais revenons à l'esprit du merseybeat
La chanson suivante est à rapprocher pour un certain air d'apparentement de titres des Beatles All my loving ou And I love her

Enfin, en 64, si les reprises prédominent dans le répertoire des Stones Leurs deux premiers numéros 1 en sont : It's all over now de Bobby Womack and the Valentions et Little red rooster composition de Willie Dixon pour Howlin' Wolf, les premières compositions voient le jour

Splendide dans le mièvre

Les grands titres des Who en 65 Can't explain, Anyhow anyway anywhere ou My generation s'inspirent des Kinks et des stones
Et j'en ai gardé assez sous le pied, n'ayant pas parlé de certains noms, etc, pour fêter 1965, car nous n'allons pas attendre 2015 pour fêter leurs 50 ans maintenant que nous sommes en si bon chemin

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